Ceci est un projet de recherche artistique expérimental et collaboratif sur des approches collectives queer de la Réduction des Risques et sur l’action de se réunir.  Initié durant l’actuelle crise de la covid 19, qui affecte particulièrement les artistes et les activistes queer qui travaillent en collectivité, le projet vise à encourager les pensées dissidentes contre l’hygiénisme, loin des technologies de normalisation de la loi, la police et la médecine. Cette recherche est structurée autour de deux rencontres horizontales et autogérées d’artistes et d’activistes queer tenues dans des lieux excentrés en Belgique et à l’étranger. Un groupe de participant·e·s basé·e·s à Bruxelles et ses environs et en Europe méditerranéenne sera formé à travers un processus collaboratif. Le groupe s’engagera à tester des modèles de rassemblement possibles après le déclenchement de l’épidémie de la covid 19, ainsi que des pratiques de Réductions des Risques à expérimenter comme outils d’opposition à l’hygiénisme. Compte tenu d’une controverse historique entre les approches individuelles et les approches de groupe à la Réduction des Risques, les rassemblements sont conçus pour faciliter les questionnements sur la possibilité d’une approche collective du risque. Se revendiquant d’une expertise queer historique en soin communautaire et en pensée dissidente depuis le déclenchement de la pandémie du sida dans les années 1980, cette recherche a pour volonté de questionner si des discours politiques sur les risques peuvent émerger des rassemblements d’artistes et d’activistes queer.