FRArt Micro-Percussion Hybridization. A First Approach to a New Instrumentintroduction

  • type: Article
  • ref: DOC.2021.195

Le projet de recherche mené par Tom De Cock et Gerrit Nulens visait un objectif précis, concret et ambitieux : la création d’un nouvel instrument de musique. Un instrument aux sonorités et modalités de jeu inédites prenant la forme d’un kit de micro-percussions associé à un dispositif de captation et de traitement sonore.

C’est depuis leur pratique instrumentale et leur activité pédagogique que les auteurs, tous deux membres de l’ensemble de musique contemporaine Ictus et professeurs au Conservatoire de Liège, ont perçu la nécessité d’un tel instrument. Il fallait selon eux étendre un peu plus l’univers sonore et les possibilités d’expérimentation propres aux percussions, tout en offrant aux musiciens un instrument parfaitement autonome, économe et portatif. Les exemples historiques représentés par le développement de la guitare électrique et du synthétiseur, inventions ayant bouleversé la musique du XXe siècle, ont constitué une source d’inspiration précieuse.

Assemblage de micro-percussions acoustiques couplées à des micros et logiciels, l’instrument se voulait profondément hybride. De Cock et Nulens ont dès lors étudié en profondeur toutes les propriétés des micro-éléments constitutifs ainsi que les dispositifs d’amplification et de traitement sonores adaptés à chacun. Un long travail effectué avec l’aide des techniciens et ingénieurs du son du Centre Henri Pousseur, centre basé à Liège et engagé dans « la réalisation et la diffusion d’œuvres de musique électronique et, tout particulièrement, de musique mixte ».

Mais le nouvel instrument ne devait pas se résumer à une prouesse technologique ; il lui fallait répondre aux exigences pratiques et sensibles des musiciens et musiciennes. C’est ainsi que les auteurs ont confié successivement leur réalisation provisoire aux compositeurs et compositrice Kasper T. Toeplitz, Andrea Mancianti, Eva Reiter et Benjamin Van Esser. À travers leurs échanges, faits de difficultés de manipulation, d’incompréhensions mais aussi de trouvailles esthétiques et d’ingéniosité, le dispositif a vu s’élargir ses potentialités et sa palette sonore, au point de devenir finalement l’instrument « complet » espéré.

Si la pandémie et le confinement consécutifs ont compromis la tenue d’une première performance publique dans le cadre du festival Images Sonores organisé à Liège par le Centre Henri Pousseur, les invitations et les occasions sont déjà nombreuses à présenter ce nouveau-né dans la famille des percussions.